L'actualité de la crise : L'HORIZON EUROPÉEN EST BIEN BAS, par François Leclerc

Billet invité.

On a rarement vu autant d’application à ne rien dire, à entendre les déclarations d’Angela Merkel et de François Hollande à Berlin hier soir. Tout comme si leurs désaccords persistaient et que leurs marges de négociations n’étaient pas larges. La porte de la zone euro continue de se refermer devant la Grèce.

Tandis que les avis les plus divers sont émis au sein du cabinet allemand ou du Bundestag à propos de ce qui peut être ou non concédé au gouvernement grec – rien, sinon peu de choses à propos du taux ou de la durée de l’aide financière déjà accordée – on a appris dans le Financial Times Deutschland qu’un groupe de haut fonctionnaires allemands se réunissait régulièrement depuis quelques temps afin d’étudier les mesures propres à contenir et minorer les effets d’une sortie grecque de la zone euro. Dans le cas le plus favorable pour le gouvernement grec, l’opposition du SPD lui accorde un délai de grâce d’un an sur les deux demandés. C’est reculer pour mieux sauter !

En dépit de l’offensive de charme déployée tous azimuts par Antonis Samaras, qui réclame « de l’air pour reprendre notre souffle » le sort immédiat réservé à la Grèce reste sur le fil du rasoir. En attendant que la Troïka rende son rapport – un geste qu’elle retarde tant qu’aucune décision n’a été prise en Allemagne – le gouvernement grec vit d’expédients et se finance à la petite semaine à court terme en émettant des bons du trésor, dont il n’est pas difficile de deviner qu’ils sont achetés par les banques grecques, elle-mêmes financées part la Banque de Grèce avec la bénédiction de la BCE… A ce petit jeu, l’échéance à laquelle le gouvernement serait à fond de cale est, d’après le ministre des finances grec, repoussée à la mi-octobre. Pour la suite, les paris sont ouverts : si un sursis est encore accordé aux Grecs, de quel durée sera-t-il cette fois-ci ?

Côté Espagnol, les négociations à propos de son plan de sauvetage à venir se poursuivent sans davantage de conclusion : elles portent en priorité sur les conditionnalités qui y seront attachées et trainent en longueur. Un autre drôle de jeu se poursuit, le gouvernement espagnol faisant dépendre sa décision des éclaircissements que la BCE devait apporter lors de sa prochaine réunion du 6 septembre, alors que c’est formellement au FESF, c’est à dire aux gouvernements, de définir ce cadre. Après Standard & Poor’s, c’est au tour de Fitch d’annoncer qu’une demande d’aide espagnole ne déclenchera pas une dégradation de sa note, nouvelle contribution, après celle des analystes de Goldman Sachs, à l’apaisement des esprit à Madrid.

Trois événements-clé vont ensuite intervenir en septembre : la décision de la Cour Constitutionnelle allemande à propos du MES, les élections néerlandaises qui peuvent aboutir à une victoire socialiste, ainsi que la réunion de rentrée de l’Ecofin, le groupe des ministres des finances de la zone euro.

La nouveauté intervient sans attendre sur d’autres marges de l’Europe : au Portugal et en Irlande. Les revenus fiscaux du gouvernement portugais continuent de s’éroder, et le coût du service de la dette d’augmenter, rendant encore plus incertaine la réalisation de son objectif de réduction du déficit. C’est ce que la Troïka, qui se prépare à venir effectuer fin août sa quatrième inspection, va devoir constater. Le Portugal est sur la pente descendue par tous les pays astreints à une forte cure d’austérité, dont les recettes fiscales chutent et contrarient les effets des coupes budgétaires.

De son côté, le gouvernement irlandais vient d’engager une tournée européenne afin de renégocier son plan de sauvetage, pris à contre-pied par les rebondissements de la crise et ses conséquences sur le marché obligataire. L’objectif poursuivi vise à obtenir à titre rétroactif des conditions similaires à celles que le gouvernement espagnol devrait obtenir pour ses banques, afin qu’elles soient renflouées sans que l’aide transite par l’État et accroisse son déficit d’autant. Sans surprise, le gouvernement allemand ne l’entend pas de cette oreille.

Quant à l’Italie, son sort reste suspendu à l’intervention de la BCE et des consultations intenses se poursuivent. À son tour, Mario Monti va successivement rencontrer Angela Merkel et François Hollande, le ballet se poursuit. Peu d’informations filtrent sur le dispositif que se préparerait à annoncer la BCE. Les mérites et inconvénients réciproques de plusieurs variantes du plan encore à l’étude sont soupesés : quel mécanisme serait mis en œuvre pour plafonner les taux obligataires de courte maturité ? Il est aussi question – rappelant la pantalonnade de la liste internationale des mégabanques systémiques que l’on voulait tenir secrète – de garder confidentiel ce mécanisme pour se prémunir de ses effets pervers… Une vue de l’esprit qui en dit long sur les contradictions auxquelles sont soumis les experts courbés sous le poids de leurs dossiers.

Ce qui semble toutefois acquis est emblématique : la BCE abandonnerait tout droit prioritaire de remboursement des créances résultant de ses achats obligataires par rapport aux investisseurs privés, désormais soumise aux même risque de non-remboursement que ceux-ci. Les marchés, qui en veulent toujours plus, faisant remarquer sans tarder que rien n’empêcherait la BCE de revenir sur cet alignement au même rang… Toutes les conditions semblent réunies pour qu’une nouvelle usine à gaz soit construite.

La zone euro entre dans sa seconde récession en trois ans. En son sein, l’Allemagne a enregistré une progression de seulement 0,3% de son PIB au deuxième trimestre 2012. La demande extérieure à la zone est trop faible pour compenser la faiblesse de la demande intérieure résultant de l’austérité budgétaire. Ce n’est pas près de changer. Le Royaume-Uni n’est pas mieux loti, subissant les effets conjugués de cette récession en zone euro avec ceux des restrictions budgétaires du gouvernement Cameron, qui sont réaffirmées.

La faute à pas de chance ou à la fatalité, la théorie des cycles économiques va encore frapper !

66 réponses sur “L'actualité de la crise : L'HORIZON EUROPÉEN EST BIEN BAS, par François Leclerc”

    1. question bête?
      lors de l’accident pendant un long moment les exportations de matériel fabriqué au japon ont cessé puis ont repris
      microprocesseurs, photo haute technologie made in japan.
      les objets peuvent ils être des vecteurs de contamination?
      évidemment ce ne serait pas aux mêmes doses

      1. Les objets dont vous parlez ne devraient pas être vecteurs d’une contamination autre qu’infime, peu différente de variations naturelles.

        Par contre, une attention particulière doit être portée sur la fabrication (et l’utilsation) des composants à haute et très haute intégration, non pas pour leur pouvoir contaminant, mais pour leur sureté de fonctionnement .

        Je pense par exemple aux mémoirss statiques, entre autres aux mémoires Cmos, ou une contamination même extrêmement faible pourrait par exemple faire basculer un bit, ce qui peut compromettre une application, et est rédhibitoire quand cette aplication est vitale.

        J’ai idée que les constructeurs sont attentifs à ces possibilités, et il existe des moyens pour se prémunir de tels effets (détection et correction d’erreurs …). Disons que ces effets pourraient affecter des domaines de l’électronique présumés indemnes avant Fukushima. Un professionel se doit d’y penser.

  1. il faut que la Grèce sorte de l’euro
    j’ai des dettes je paye mes dettes, le voisin d’en face il a des dettes il n’y arrive pas.
    il ne faut pas qu’il vienne me demander de payer ses dettes, n’importe quoi .

    c’est comme le jeu de monopoly celui qui est ruiné, il faut qu’il sorte du jeu c’est comme ça.
    même si on lui donne un peu d’argent pour tenir, il ne sert a rien.
    il ne faut pas qu’on continue avec la grèce c’est de l’argent que l’on gaspille

    tout ça c’est nous qui payons, le peuple pour les conneries des autres.
    qu’on commence par virer les incompétents qui dirigent Europe c’est la première chose a faire.

    1. c’est comme le jeu de monopoly celui qui est ruiné, il faut qu’il sorte du jeu c’est comme ça

      La vraie vie, ce n’est pas comme au monoploy ; « sortir du jeu », c’est mourir.
      Est-ce que vous préconisez pour le peuple grec, parce que : « c’est comme ça » ?

      1. La « sortie » de la Grèce n’est pas sa mort !!! Faut arrêter les élucubrations que seul l’euro est la vie, merde, à la fin !
        Vous craignez vous aussi pour votre cassette ???
        C’est en ce moment, sous régime dictatorial européen, que les peuples sont en train de crever, grecs, espagnols, irlandais…
        Ici, en Espagne, je sais, je me répète, mais l’europe, c’est plus de 1,7 millions de familles dont aucun membre n’a de boulot, 600.000 d’entre elles qui ne vivent qu’avec 400 euros par mois, c’est 2,2 millions d’enfants sous alimentés, oui, vous lisez bien, selon l’unicef, 2,2 millions de petits espagnols n’ont pas accès à l’alimentation nécessaire à leur bon développement…
        Alors sortir de l’euro,ça me semble plutôt la mesure la plus urgente à prendre pour les pays du sud, d’autant que d’autres exemples antérieurs, argentine, islande et probablement tant d’autres que je ne connais pas, s’en sont tout de même sortis même après une faillite magistrale, non ?
        Alors, arrêtez vos boniments, l’euro, c’est pas l’air qu’on respire, ni l’eau, ni la terre nourricière… C’est juste une escroquerie magistrale à laquelle il faut mettre un terme immédiat !!

      2. il ne meurt pas il sort du groupe parce qu’il n’a plus rien a y faire.
        la finance c’est comme ça a la fin il n’y a qu’un qui rafle toutes les mises
        comme l’euromillion, le loto.

        on ne peut pas faire la cigale et après vouloir le butin de la fourmi.
        et la fourmi n’est pas préteuse.

        quand viendra le tour de la France qui prêtera a la France, qui aidera la France ?
        les Grecs, les Italiens, l’Espagne, l’Allemagne ?

      3. « « sortir du jeu », c’est mourir. »

        Donc ils étaient morts avant d’entrer dans l’Euro ? Non, ils se portaient bien mieux qu’aujourd’hui ! Le régime imposé à l’Etat grec ne donne pas de bons résultats puisqu’il aggrave la situation. Il faudrait effacer l’ardoise de l’Etat grec et en même temps le sortir de l’Euro et qu’il aille se financer ailleurs.

      4. A Pignouf 1er

        Il faudrait effacer l’ardoise de l’Etat grec et en même temps le sortir de l’Euro et qu’il aille se financer ailleurs

        Je suis complètement d’accord avec vous. Soit toute la dette des 17 nations de la zone euro est rebaptisée Eurodette (OATs, Bunds, etc.) et la minute suivante, la zone euro fait défaut dans son ensemble :-), soit on s’empresse de sortir de l’euro pour ne pas devenir les prochains grecs.
        Par contre j’ai bloqué sur le « aille se financer ailleurs ». Après un défaut ? quelqu’un pourrait-il m’expliquer? j’espère en sortir autrement que par un nouvel endettement.

    2. Cher Le Renard, votre pseudo s’apparente plus aux épanchements de fin de beuverie que de goupil subtil

      1. Vais même en rajouter encore une couche…..
        …..Lu dans la presse locale : Depuis le début de la crise , le volume des déchets ménagers a baissé de 30%…..
        Voyez K ‘ TOU n’est pas négatif…..on avance…!

      2. t’en fais pas Renard, ta poule gardera ses dents
        L’imagination ne vient qu’à ceux qui en ont vraiment envie
        « À ceux qui, fondamentalement, ne désirent pas changer l’ordre des choses, il est bien certain que les difficultés semblent tout de suite immenses et les impossibilités immédiatement constituées. Il faudrait redire ce que la capacité de penser doit au désir de penser, et que l’imagination ne vient qu’à ceux qui en ont vraiment envie. Pour tous les autres qui ont surtout envie de conserver, la conservation est à coup sûr la solution de bon sens, et comme elle est l’attracteur de toute leur pensée il n’y a pas lieu de s’étonner qu’ils s’y rendent aussi vite — à moins que ne se produise un événement exceptionnel dont la force finit par leur arracher un doute. » Frédric Lordon, « À 75 %, les riches partiront », La Pompe à phynance (les blogs du Monde diplomatique), 16 mars 2012.

    3. Et après? On fait la même chose avec l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Irlande? Ces pays vont se retrouver dans la même situation sans pouvoir être accusé des même maux. Je suis curieux de voir ce qu’on leur reprochera, l’imagination (ou la mauvaise fois) de certains étant sans limite, pour masquer les réels causes de tout ceci.

    4. http://www.businessinsider.com/report-germany-greece-exit-the-euro-temporarily-2012-8

      Sortir, oui, mais temporairement…

      Les banques grecques vont récupérer d’abord tous les euros en circulation, les placer dans une boite à chaussures avec une étiquette au nom du déposant afin de les lui rendre lorsque le temporaire sera terminé…

      C’est vrai que l’horizon est de plus en plus bas…

      Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
      Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
      Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
      Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

    5. Bonjour, LeRenard..
      je vous propose aussi de virer les incompétents qui dirigent ce Blog. tout çà c’est nous qui lisons, les lecteurs pour les conneries des autres.
      mes amitiés à votre voisin.

      1. « tout çà c’est nous qui lisons, les lecteurs pour les conneries des autres. »
        Et en français, tu veux dire quoi exactement ?

    6. Rien d’étonnant au commentaire de LeRenard. C’est en effet ce que les médias de masse ne cessent de répéter. J’adore regarder Itélé et BFMTV, ça permet de savoir ce que les gens pensent. C’est simplement de la douce propagande!

      1. « J’adore regarder Itélé et BFMTV, ça permet de savoir ce que les gens pensent »

        Ne serait-ce pas plutôt: « ça permet de savoir ce que l’on dit de penser aux gens » ?

      2. et bien moi j’ai renoncé. je me suis tourné a nouveau sur les reportages des sabotiers et autres bateliers de Pernaud………c’est pour dire…….. c’est frais, on ne risque pas d’ulcère………..

    7. @ LeRenard

      c’est comme le jeu de monopoly celui qui est ruiné, il faut qu’il sorte du jeu

      tout ça c’est nous qui payons, le peuple pour les conneries des autres.

      qu’on commence par virer les incompétents qui dirigent Europe

      Sans prendre position sur le fond de votre intervention, je vous rappelle que pour se revendiquer de la gens vulpes il convient, pas forcément d’avoir une argumentation subtile et retorse (on ne peut pas à tous les coups), mais au moins de faire semblant.
      Sinon le bestiaire est vaste …

      1. @ Alessio Moretti

        J’ai profité de votre coup de chapeau pour aller voir votre site.
        Sans mentir ( :)), je le trouve passionnant.
        J’y ai en particulier trouvé cette phrase que, si j’en ai le temps, je vais rebalancer sur le fil de Jorion de ce jour :
        « Deduction » is only one among an infinite amount of possible « structures ».
        A+

    8. Merci, vous êtes rassurant. Quant à mon propre positionnement sur l’échelle d’intelligence moyenne.
      Heureux les simples d’esprit.

    9. La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale

      La succession de crises financières a fait violemment émerger une figure subjective qui était déjà présente mais qui occupe désormais l’ensemble de l’espace public : la figure de « l’homme endetté ». Les réalisations subjectives que le néolibéralisme avait promises (« tous actionnaires, tous propriétaires, tous entrepreneurs ») nous précipitent vers la condition existentielle de cet homme endetté, responsable et coupable de son propre sort. Le présent essai propose est une généalogie et une exploration de la fabrique économique et subjective de l’homme endetté. L’économie de la dette double le travail, dans le sens classique du terme, d’un « travail sur soi », de sorte qu’économie et « éthique » fonctionnent conjointement. Le concept contemporain d’« économie » recouvre à la fois la production économique et la production de subjectivité. Les catégories classiques de la séquence révolutionnaire des XIXe et XXe siècles – travail, social et politique –, sont traversées par la dette et largement redéfinies par elle. Il est donc nécessaire de s’aventurer en territoire ennemi et d’analyser l’économie de la dette et la production de l’homme endetté, pour essayer de construire quelques armes qui nous serviront à mener les combats qui s’annoncent. Car la crise, loin de se terminer, risque de s’étendre.

      Sommaire

      AVERTISSEMENT

      APPRÉHENDER LA DETTE COMME FONDEMENT DU SOCIAL


      Pourquoi parler d’économie de la dette plutôt que de finance ?


      La fabrication de la dette


      La dette porteuse d’un rapport de pouvoir spécifique

      LA GÉNÉALOGIE DE LA DETTE ET DU DÉBITEUR

      
Dette et subjectivité : l’apport de Nietzsche


      Les deux Marx

      
L’agir et la confiance dans la logique de la dette

      
Deleuze et Guattari : petite histoire de la dette

      L’EMPRISE DE LA DETTE DANS LE NÉOLIBÉRALISME


      Foucault et la « naissance » du néolibéralisme

      
La reconfiguration du pouvoir souverain, disciplinaire et biopolitique par la dette

      
La gouvernementalité néolibérale à l’épreuve de la dette : hégémonie ou gouvernement ?


      La dette et le monde social

      
Antiproduction et antidémocratie

      En ligne : La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale (pdf 117 p.), 
de Maurizio Lazzarato, paru aux éditions Amsterdam (2011).

    10. LeRenard ( dans le poulailler ? ) a dit :

      « C’est comme le jeu de monopoly celui qui est ruiné, il faut qu’il sorte du jeu c’est comme ça.
      même si on lui donne un peu d’argent pour tenir, il ne sert a rien.  »

      Vous voulez dissoudre les banques ? Les nationaliser ? Il est vrai qu’elles ont muté depuis cinquante ans, il est temps de les réformer en effet et de les empêcher de nous ruiner un peu plus et de nous précipiter dans la guerre. Les banques sont en faillite ? Sortons-les du jeu, ne payons pas pour leurs dettes de jeu ! Réformons le système bancaire et financier !

      Trêve de plaisanterie puisque je vous ai finalement bien lu et que vos propos automatiques visaient le peuple grec et non pas les banques qui l’ont ruiné, lui, et tous les peuples d’Europe.

      Un conseil cependant : Il est temps pour vous de vous pencher sérieusement sur les livres de M. Paul Jorion car vos « arguments » sont si faibles et stéréotypés que j’ai personnellement bien peur qu’ils n’en soient pas vraiment. Il va falloir travailler des neurones  » LeRenard » si vous voulez encore passer pour quelqu’un d’averti et de cohérent. Votre monde s’écroule devant vos yeux et ce n’est pas en récitant votre chapelet (néo)libéral que cela va changer la logique interne au système qui s’auto-détruit tout seul sans qu’une force idéologique et politique contraire ne s’exerce sur lui. Votre système est allé là où son propre corpus idéologique l’a contraint d’aller. Votre vision  » provinciale  » sur la crise mondiale est risible et vous ne semblez pas prendre la mesure de ce qui se déploie pourtant devant vos yeux…Wake -up !

    11. Renard, il semble que vous vous soyez trompé de poulailler…. pour TF1 c’est lci .tf1.fr/redaction-lci/blogs/

      3 Questions:

      a- Pensez-vous vraiment que le petit peuple grec soit vraiment la cause de la crise?
      b- si oui, est-ce parce qu’ils ne sont que des feignasses et des escrocs?
      c- Si la réponse est oui aux 2 premières questions, préconiseriez-vous de les pendre ou de les brûler vifs?

    12. Renard aligne toutes ses poules, bien en rang rien qui dépasse, empoigne sa baguette et leur fait toutes entamer en choeur:
      « TINA, tina, TINA, TINA, tina…. », allez avec moi: « TINA, tina, TINA, TINA, tina »…

      1. Un chapelet de TINA… ras-de-cou de dentelles de syllabes, performées une à une, les unes après les autres, en de fébriles crescendos.

    13. Désolé, c’est primaire.
      A part que personne ne rembourse quoique ce soit, pas plus les américains que les allemands:
      En effet la dette est « roulée », c’est a dire que les états empruntent pour rembourser une obligation arrivant a échéance.
      Le MES n’est, comme le FMI, qu’un organisme non européen, parcequ’ interdit par les traités.
      C’est pour cela qu’il est au Luxembourg en paradis fiscal. Paradis autorisé par l’Europe.
      Déja vous comprenez le n’importe quoi des gens qui divulgent votre raisonnement.
      L’idée c’est de faire une sorte de produit dérivé, genre CDO, avec en senior l’Allemagne et en equity la Grece et autres PIIGS. Tout cela dans un société privée ad-hoc: Le MES.
      Elle est belle l’Europe! Qui peut croire à ce machin, hors traités, qui doit sauver l’euro?
      Faut etre dingo!
      D’aprés les calculs des experts en boule de cristal, cela doit rapporter à l’investisseur, vu que le rendement des obligations des PIIGS est trés élévé et en plus sous la caution des seniors: La France et Allemage.
      Vous pigez la combination?
      Donne t’on de l’argent à la Grece?
      Mais pas du tout: On leur prete à intérets trop élévés, mais non délirants, pour que les investisseurs rassurés fassent des benefs sur le dos des grecs…
      Alors votre baratin…Serait valable si on avait preté au grecs, qui pouvaient remboursr à taux zéro…Ou négatif comme pour l’Allemagne ou la France sur 6 mois!
      On vous a menti, vous lisez trop de magazines orientés dans le n’importe quoi néolibéral.

    14. La seule sortie par le haut, face à la crise économique, sociale et écologique,
      pour tout dire de civilisation, c’est de sortir du Monopoly,
      autrement dit du capitalisme, mode de production remarquable pour des siècles,
      devenu désormais obsolète, et ceci sur l’ensemble de la planète.

    15. C’est comme le jeu de monopoly celui qui est ruiné, il faut qu’il sorte du jeu c’est comme ça.

      (Le Renard)

      « Le Monopoly est un jeu de société américain édité par Hasbro. Le but du jeu consiste à ruiner ses concurrents par des opérations immobilières. Il symbolise les aspects apparents et spectaculaires du capitalisme, les fortunes se faisant et se défaisant au fil des coups de dés. Ce jeu de société est mondialement connu, il en existe de multiples versions. » (fr.wikipedia.org/wiki/Monopoly)

      « The history of Monopoly can be traced back to 1903,[2] when an American woman named Elizabeth (Lizzie) J. Magie Phillips created a game through which she hoped to be able to explain the single tax theory of Henry George (it was intended to illustrate the negative aspects of concentrating land in private monopolies). Her game, The Landlord’s Game, was commercially published in 1923. » (en.wikipedia.org/wiki/Monopoly_(game))

      Une bonne nouvelle en passant: dans la prochaine version de SimCity le fait que certaines ressources ne sont pas renouvelables sera pris en compte (ce jeu n’est pas non plus dépourvu de sous-entendus politiques.)

    16. Je vous ,propose, Cher Goupil de vous interessé, après la Grèce, à l’Espagne, le Portugal, l’irlande, l’italie (allez ouste, tous dehors) aux régions de France, aux départements, aux villes.
      Je suis sur qu’il y en a qui sont endettées plus que de raison (au sens ou vous l’entendez) et d’autres qui « payent » pour eux.
      Vous reviendrez ici, nous donner la liste de ceux pou celles dont il faudra larguer les amarres

      bonnes recherches

  2. Est-il possible de comparer la situation grecque d’aujourd’hui à celle de l’Allemagne d’avant Hitler en terme d’effort économique ? Je m’explique : une inflation galopante ou une dévaluation interne, cela revient au même, c’est à dire à une baisse drastique du pouvoir d’achat. Est-ce qu’il serait possible de comparer en euros constants ou qq chose du même genre les efforts des deux pays avec 80 à 90 ans de décalage ?

  3. « L’horizon européen est bien bas… »

    L’avenir du théâtre est sombre.
    Shakespeare est mort, Molière est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien.

    Citation de George Bernard Shaw

    On ne peut être plus à propos.

    1. Une autre citation de George Bernard Shaw :

      « Le plus grand des maux, et le pire des crimes, c’est la pauvreté. »

  4. Couvercles et plafonds bas :
    http://www.iltempo.it/economia/2012/08/24/1359437-germania_inquieta_attacca_draghi.shtml
    Je traduis :
    « Buba vs Bce
    Attaque contre Mario Draghi qui risque de conduire, à cause de sa politique financière, l’Allemagne aux niveaux d’inflation de la République de Weimar ; c’est pour cette raison que le gouvernement allemand doit le rappeler à l’ordre. Cette injonction péremptoire, exprimée dans une interview en pleine page du journal progressiste Sueddeutsche Zeitung, vient de l’économiste Manfred Neumann, professeur émérite de l’université de Bonn et rapporteur de la thèse de doctorat du président de Bundesbank, Jens Weidmann.
    Préparation du Grexit (Pour ceux qui ne connaissent pas l’expression : exit la Grèce…)
    Les mesures préventives du gouvernement allemand en cas de sortie de la Grèce de l’euro seraient beaucoup plus concrètes qu’on ne l’imagine. Le Financial Times Deutschland (Ftd) écrit qu’il a appris de sources du ministère des finances qu’un groupe de travail dirigé par le sous-secrétaire Thomas Steffen (Cdu) est en train d’examiner les conséquences pour l’Allemagne d’une éventuelle sortie de la Grèce de l’euro. Depuis le ministère est arrivée au journal l’explication suivante : « les collègues sont en train de calculer les conséquences financières et examinent comment il éviter un effet domino sur les autres pays de l’Eurozone. »
    L’Allemagne semble donc avoir plusieurs fers au feu (ne jouerait-elle pas double jeu ? http://www.boursorama.com/actualites/euro-merkel-donne-espoir-a-la-grece-et-joue-l-apaisement-avec-samaras-9ac09b7905b09155fc60c92ffcba9f67). En effet, si l’on est lucide, on s’aperçoit que la situation globale se dégrade à une vitesse inédite, à commencer par l’Allemagne.
    http://www.businessinsider.com/chart-german-economic-data-2012-8
    Une information que je n’ai guère vue dans la presse française mais qui était dans tous les journaux italiens :
    http://denaro.it/blog/2012/03/09/usa-crescono-le-richieste-dei-sussidi-di-disoccupazione/
    http://www3.lastampa.it/economia/sezioni/articolo/lstp/466282/
    « Le richieste di sussidi alla disoccupazione sono salite la scorsa settimana di 4.000 unità a 372.000, al di sotto comunque della soglia delle 400.000 unità ritenuta un campanello d’allarme. »
    Les demandes « d’allocations chômage » ont augmenté, la semaine dernière de 4000 unités à 372000, chiffre cependant inférieur au seuil de 400000 (sic) chiffre constituant une sonnette d’alarme. »
    Les pays émergents ne vont guère mieux…
    http://www.zerohedge.com/news/china-flash-pmi-plummets-new-export-orders-collapse-lehman-lows
    http://www.boursorama.com/actualites/inde-les-investissements-directs-etrangers-s-effondrent-de-78-en-juin-7aa9e6ba9912b90031709b8fafc29c00
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120821trib000715448/alerte-a-la-recession-en-australie.html
    http://www.lepoint.fr/economie/deficit-historique-pour-la-balance-commerciale-du-japon-22-08-2012-1497982_28.php
    http://www.boursorama.com/actualites/europe-moral-mine-par-la-grece-et-les-commandes-us-41f1868242121555b54e6f27db4a0b57
    Ce matin, Olivier Berruyer publiait une tribune d’Edwy Plenel du 12 août, mais dont l’actualité devient brûlante à mesure que le vide s’installe.
    http://www.les-crises.fr/necessaire-debat/
    On a aussi cette tribune
    http://www.lastampa.it/_web/cmstp/tmplRubriche/editoriali/gEditoriali.asp?ID_blog=25&ID_articolo=10453
    qui provient d’une intervention commune de NOURIEL ROUBINI, NICOLAS BERGGRUEN et MOHAMED A. EL-ERIAN.
    Je traduis la Conclusion (dernier paragraphe):
    L’Allemagne et les pays clé doivent décider avec courage s’ils croient que la zone euro à la capacité de survivre et dans quel format. Si la réponse est oui, alors la recherche d’une union moins imparfaite devra être corrélée à des financements officiels massifs, tant du point de vue fiscal que de la part de la BCE – et en périphérie, afin d’apaiser la douloureuse adaptation qui s’opérera au travers de l’austérité, des réformes et d’une dévaluation interne. Si au contraire, il devait être décidé que la zone euro n’est pas vitale, comme au contraire cela est, et qu’une union plus réduite n’est pas réalisable, les coûts d’un écroulement futur et désordonné seraient infiniment plus élevés qu’un divorce immédiat. Ce qui ne devrait à aucun prix arriver c’est que la zone euro demeure comme elle le fait actuellement au milieu du gué.

    ————————————-
    Les deux billets précédents de Berruyer étaient consacrés, comme il le fait régulièrement, aux aléas climatiques. Ceux-ci prennent actuellement des proportions de mauvais augure et il semble bien que les tensions sur les céréales ne soient pas que l’effet de la spéculation ; la sécheresse sévit sur les terres agricoles des USA et de la Russie, la production de riz est elle-même impactée par le climat.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/20/secheresse-aux-etats-unis-les-cours-des-cereales-flambent_1736460_3234.html
    http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/38819-etats-unis-le-trafic-perturbe-sur-le-mississippi-avec-la-secheresse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/08/23/etats-unis-l-eau-manque-pour-permettre-la-fracturation-hydraulique_1749008_3244.html
    Cependant, à Fukushima, la menace est toujours présente
    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20120822.OBS0162/enquete-fukushima-et-si-le-pire-etait-a-venir.html
    et des bruits circulent selon lesquels l’atoll de Mururoa pourrait s’effondrer
    http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/L-atoll-de-Mururoa-va-t-il-provoquer-un-tsunami_a124.html

    1. « Une information que je n’ai guère vue dans la presse française mais qui était dans tous les journaux italiens »

      Presse française qui est subventionnée à hauteur de 2 milliards d’Euros/an. Et qui emploie donc des journalistes bénéficiant d’une niche fiscale (7650 euros d’abattement en plus des 10% communs à tous). Ce n’est donc pas faute de mettre les grands moyens que l’on se retrouve dans ce vide informationnel sidéral.

  5. Cher François Leclerc ( vous permettez que je vous appelle cher ? ), j’aime beaucoup vos titres mais celui-ci est ambigu. Le ciel peut être bas, l’horizon bouché mais la hauteur de l’horizon ne dépend que d’un paramètre: la position des yeux. Question de cadre …

      1. @Cadavre exquis,

        Pour ce qui est de votre commentaire sur ma hauteur de « horizon » je vous rejoints car en effet l’horizon ne saurait être haut ou bas, tout au plus peut-il paraitre plus ou moins proche.
        L’horizon est une une ligne circulaire…voir la définition
        L’horizon par définition ne peut être atteint. Il peut être invisible ou masqué ce qui n’est pas la même chose.Il peut métaphoriquement et si le vent souffle de sa direction être chargé de noires nuées lourdes d’un avenir incertain mais probablement sombre…
        Monsieur Leclerc a t-il voulu évoquer l’avenir proche de l’Europe? sans doute, dans ce cas le l’avenir est bas.
        Et donc je suis parfaitement d’accord avec lui.
        En toute amitié et encore infiniment de gratitude à François Leclerc pour son travaille d’entomologiste « fou » de la crise en Europe.

        http://www.cnrtl.fr/definition/horizon
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_fuite

    1. @ Cadavre exquis
      Un cadavre donner des cours de perspective !… Fallait bien que ça dérape !
      Alors disons plutôt que la hauteur de l’horizon dépend de la direction su regard, non ?
      Même une « chose » avec une « position » d’oeil au milieu du front vous le confirmera ! 😉

      1. Oui, c’est important la perspective. Et je vous le confirme la ligne d’horizon est déterminée par la hauteur des yeux comme le montre cette gravure. On peut bien sûr la déplacer à l’intérieur du cadre mais on obtient alors un effet de plongée ou contre-plongée.

        Daniel Arasse:

        La première opération du peintre, avant le point de fuite, c’est ce qu’on appelerait aujourd’hui le cadrage, c’est-à-dire le fait de poser le cadre à l’intérieur duquel on pourra contempler l’histoire. Je le répète parce que j’y tiens beaucoup, la fenêtre d’Alberti n’ouvre pas du tout sur le monde, ce n’est pas un détail du monde qu’on voit à travers cette fenêtre, c’est le cadre à partir duquel on peut contempler l’histoire.

    2. J’apprécie en général les titres de François Leclerc qui tente de faire un effort de style, ce qui n’est pas fréquent dans le modèle journalislitique ou l’on se flatte d’écrire de la bouillasse qu’on appelle ensuite trop souvent « écriture blanche », convoquant l’objectivité pour cacher la fadeur.

      Et vos précisions scientifiques sur l’horizon ne changent rien au fait qu’un « horizon bas » parle vivement à l’imagination, ce n’est pas Brel qui me contredira.
      « Avec un ciel si bas qu´un canal s´est pendu » …

  6. Nouvelle fusillade aux USA
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/08/24/fusillade-pres-de-l-empire-state-building-a-new-york_1751195_3222.html

    Le tireur est Jeffrey Johnson, un habitant de Manhattan, qui avait perdu un an auparavant son emploi au sein d’une entreprise de création d’accessoires de mode pour femmes.

    Certaines des personnes blessées l’ont peut-être été « accidentellement par la police » lors des échanges de coups de feu, a indiqué le maire.

  7. En son sein, l’Allemagne a enregistré une progression de seulement 0,3% de son PIB au deuxième trimestre 2012. La demande extérieure à la zone est trop faible pour compenser la faiblesse de la demande intérieure résultant de l’austérité budgétaire.

    fera-t-elle le lien ?

  8. L’Allemagne et les pays clé doivent décider avec courage s’ils croient que la zone euro à la capacité de survivre et dans quel format. Si la réponse est oui, alors la recherche d’une union moins imparfaite devra être corrélée à des financements officiels massifs, tant du point de vue fiscal que de la part de la BCE – et en périphérie, afin d’apaiser la douloureuse adaptation qui s’opérera au travers de l’austérité, des réformes et d’une dévaluation interne.

    Il lit le Jorion’s blog Roubini ?

  9. Dans Le Monde, ce vendredi, A. Samaras avance de nouveaux arguments qui donnent à penser :

    Nous avons déjà réalisé des progrès spectaculaires en matière de privatisation ou pour faire face au crime et à l’immigration. (…) Il faut tenir compte du fait que notre pays souffre aujourd’hui. (…) Et tout cela dans un contexte géopolitique d’instabilité croissante, avec des milliers d’immigrés illégaux qui tentent de passer nos frontières. (…) Je ne sais pas si c’est plus ou moins important que nos problèmes économiques. Mais de plus en plus de Grecs estiment que ce qui les tourmente dans leur vie, ce n’est pas seulement d’avoir perdu 20 % à 30 % de leurs retraites, mais aussi qu’ils ne peuvent pas aller acheter leur lait chez l’épicier du coin à cause de l’insécurité dans certains quartiers. Une vaste majorité de Grecs nous soutient et exprime son soulagement en voyant que nous nous attaquons au problème de l’immigration illégale.

    Voilà un recadrage inattendu…

    1. Ne pas oublier l’orientation politique de Samaras, ce qui induit une certaine façon de plaider le « moi ou le chaos ».
      Ce qui n’empêche pas que le ressenti des grecs soit fondé dans le cas d’espèce. Un JF Kahn disait à peu près la même chose au sujet des N coins de France où il demandait l’avis de M. tout le monde en passant. Il y sans doute quelque chose que les chiffres n’arrivent pas à saisir.

  10. Monsieur Leclerc.
    Il ne serait pas impossible que la mondialisation ait entrainé un phénomène voisin de l’accumulation qui est la circulation.
    Nous retrouvons là un phénomène physique de mouvement d’électrons.
    Et le prix de l’électron s’aligne FORCEMENT sur le coût de la source la plus chère, soit, la plus fiable.
    Comme vous êtes le plus connaisseur de sciences des producteurs d’articles, vous devriez voir l’avantage de la comparaison.
    (si mon commentaire n’est pas supprimé, bien sûr.)

  11. @ Timiota :  » Il y sans doute quelque chose que les chiffres n’arrivent pas à saisir.  »

    Le changement du monde ?
    La mondialisation capitaliste totale peut-être ? non ?
    L’enrichissement de la minorité ( upperclass / 1% ) et la paupérisation lente ou accélérée de la plupart des peuples de la planète ?
    Un rétrécissement de la planète grâce aux transports modernes ?
    Le passage de la société de consommation à la société de chômage (de masse) ?
    etc,…

  12. De ce qui nous préoccupe ici et maintenant et du temps qu’il fera demain…
    L’Âge n’amène pas toujours Raison, il peut aussi nous faire sombrer vers la Folie.
    C’est pourquoi j’observe « Europe »…  et … je la vois vieillir.
    Jour après jour, je la regarde s’éloigner d’une des plus belles et anciennes parties d’elle-même, la Grèce pour ne pas la citer. L’Europe tourne le dos à son image et s’enfuit sur le chemin de la folie sacrificielle, ignorante et sourde aux appels de ses voix les plus en détresse. Europe, que ton cœur est fragile, constamment bouleversé par les conseils de ces médecins en col blanc. Ils nous ressortent la vieille recette de la Saignée comme du temps de Molière, pour venir à bout de ses maux. Mais face à la douleur des peuples, on ne s’amuse qu’un temps de leurs incompétences savantes. « Clysterium donare, postea saignare, ensuita purgare ». (Utiliser le clystère, puis saigner et enfin purger).
    Ainsi, nos politiciens, enfermés dans des convictions héritées de nos savants d’autrefois, demeurent persuadés que pour combattre la Crise comme un mal, il n’est pas d’autre moyen possible que celui d’évacuer « les éléments nocifs  » par d’abondants saignements que d’autres « Sharks » ont sus avant provoquer, pour mieux ensuite mordre au coup par coup, pour s’enivrer encore et encore du sang versé. Or, l’Argent coule à flots sous les « ponts publics »… Et Non !… Nous continuons à avancer comme des cons… jusqu’à la prochaine station, suçant jusqu’à la dernière goutte, sans se poser plus de questions, tout le sang noir de la Terre.
    Alors,  en tous bons seigneurs… ils continuent à saigner un peu près tout. De l’hôpital à l’école, du nourrisson au vieillard, tout y passe. Et nous ne bronchons pas ou si peu… Comment oserions-nous… comment oserions-nous contester leurs décisions pointues, couverts par leurs statuts honorifiques et prestigieux, couronnés d’étoiles et le plus souvent élus par nos propres suffrages… Nous, gens de si peu… même nombreux, nous ne restons que le bas-peuple, conglomérat d’individus isolés et aliénés à cette élite elle-même prisonnière d’une pensée unique et toujours plus mortifère.
    « L’Europe doit se débarrasser des déchets qui l’encombrent. » Bene, Bene !!
    Quels en seront les bénéficiaires ?… De cela rien n’est dit… Et de cette globalisation des univers marchands qui ne cesse de nous transformer en produits jetables et toutes nos activités humaines en paquets de lessive…
    Mais bref… je disais donc que cette crise nous entraîne à fuir une partie de nous-même.
    Et que l’Europe risque bien de sombrer dans la folie ou l’amnésie. Car elle reste incapable de trancher et s’enferme dans le labyrinthe de ses « différences culturelles » sous-jacentes.
    Le couple franco-allemand en est la plus belle image, tant il reste impuissant à se coordonner et à surmonter leurs divisions face au choix et la gestion de cette crise, que de simples discours de façade ne sauraient dissiper. Je pense notamment à l’ordre sacrificiel fondé sur la violence dans la société et au dilemme du pauvre Nietzsche ainsi cité :
    « L’individu a été si bien pris au sérieux, si bien posé comme un absolu par le christianisme, qu’on ne pouvait plus le sacrifier : mais l’espèce ne survit que grâce aux sacrifices humains… la véritable philanthropie exige le sacrifice pour le bien de l’espèce — elle est dure, elle oblige à se dominer soi-même, parce qu’elle a besoin du sacrifice humain. Et cette pseudo-humanité qui s’intitule christianisme, veut précisément imposer que personne ne soit sacrifié ».
    Au sein de la zone euro, la question se pose donc dorénavant, de savoir, quelle  forme prendra ce sacrifice qui doit nous sauver du précipice… Là se révèle toute la complexité de cette future histoire. Car ce qui se trame en deçà de cette crise, c’est l’avenir même de l’Europe. Ainsi, d’un point de vue anthropologique… nous sommes en plein dans le sujet !
    Choisir d’agir tous ensemble et refuser d’exclure quiconque en activant toutes les mesures d’entraides nécessaires pour cela ou choisir finalement d’en exclure les maillons faibles ?…
    Restons motivés…. En attendant l’Apogée !

  13. Excellent article comme toujours, je vous lis tres regulierement et j aime bc vos interventions sur la TSR a Geneve.
    J aimerais juste signaler qu il y a exactement 20 ans au mois d aout, que les dirigents tchecoslovaques Klaus et Meciar ont decide de la separation de 2 pays, qui a ete effective au 1. Janvier 2013. La separation de la monaie commune en deux couronnes tcheque et slovaque s est passe sans aucun probleme majeur, preuve personne n en a parle n est ce pas. C etait la separation de tout, pas seulement de la monnaie…
    D ailleurs les 2 pays sont en EU, les Slovaques ayant meme euro! Les Tcheques tres anti euro, gardant leur couronne, tres etonnes des blabla sur la sortie de l euro et des consequences dramatiques… C est sure a l epoque il n y avait pas des CDS, derives etc. Mais quand meme cela s est tres bien passe.

    1. d’accord, mais ont-ils fait défaut lors de la scission ? Il me semble que ça change la donne.
      Vous n’auriez pas un lien pour les interventions de Monsieur Leclerc sur la TSR a Genève ?
      d’avance merci.

      1. Non, il n y avait pas de defaut, car il y a eu a l epoque tres peu de dette exterieure, mais la couronne tcheque a immediatement monte de 15 % par rapport a celle slovaque, evidemment les petits malins faisant des magouilles entre les deux pays, comme toujours, meme quand la Slovaquie rentrait dans le euro, il y avait aussi des speculation sur la fixation du cours par rapport a euro.
        Les liens sont ici sur le site, je les ai vus.

  14. Les tensions que nous affrontons aujourd’hui découlent pour la plupart des dispositifs mis en place dans les années 70, renforcés dans les années 80, les années 90 et 2000 témoignant d’une fuite en avant (un « marche ou crève »). Mais aucun pensée hétérodoxe ne peut se développer sur un mode binaire, d’où la nécessité d’élargir le cadre:
    -nature de la dette et du système qui la génère, (vision et choix des angles d’orientation, ou stratégie)?
    -usage des actifs ainsi générés (action tactique)?
    -cadre institutionnel et dogmes qui le fondent? L’UE est clairement une structure néo-impérialiste (seuls priment les rapports de force!), l’Allemagne réunifiée s’y sentant très à son aise (dès 1997, il n’y a plus de « couple franco-allemand », avec dans la foulée développement par l’Allemagne d’une stratégie de déflation salariale contre ses « partenaires » de l’Ouest), la France s’y épuisant sauf par rapport à des pays plus faibles. Nos partenaires sont d’abord nos concurrents: ce point est absolument capital à prendre en considération ! Il existe donc une différence notable de degré entre un manque de correction élémentaire (gestion saine des finances publiques) et absence de loyauté (côté allemand)!
    -représentativité des élites? particulièrement faible en France, aucune série d’échecs sur la durée ne pouvant être justifiée par l’application d’une stratégie véritablement républicaine au service du pays. Un peu comme pour le débat biaisé sur la TIPP-TVA (25Md): les gouvernants sont incapables d’en préciser l’affectation dans le budget de l’Etat sur la durée, a fortiori si on les interroge sur leur politique anticipatrice pour une transition énergétique depuis le premier choc pétrolier…

    Si les solutions à mettre en oeuvre ne peuvent être élaborées par nos élites, a fortiori dans le cadre de l’UE dont les dogmes ruinent nos capacités de défense, nous devons forcément nous positionner sur un autre axe que celui du capitalisme intégré (des grands groupes) entre l’Amérique du Nord et l’Europe pour nous en sortir. Ce que fait l’ IRC avec son projet francophone, ce que fait le Front de gauche en mettant en avant les initiatives sud-américaines (sauf que l’impulsion est ici donnée ailleurs qu’en France…).

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